Questions-Réponses

#1

Parlons d’abord de votre livre. Pouvez-vous le résumer en quelques phrases ?

« Quand le dernier arbre aura été coupé,

Quand la dernière rivière aura été empoisonnée,

Quand le dernier poisson aura été attrapé,

Seulement alors, l'Homme se rendra compte que l'argent ne se mange pas. »

                                                                                                  Proverbe amérindien

#2

Quelle a été votre source d’inspiration, l’évènement qui vous a poussé à écrire ce livre ?

Pour le premier tome de « Chimalis – La montagne qui pleure », nous étions partis nous promener en montagne avec ma femme et mon fils. Mon fils devait avoir 5 ans et il regardait un ruisseau sortir d’un amas de pierres pour dévaler la pente. Il s’est tourné vers nous et a dit « Pourquoi la montagne pleure ? ». La candeur et la magie de la phrase nous ont émus. Ensuite, l’imagination a fait le reste.

Pour le second tome « Soleil Triste », il s’agit d’une continuité, donc il n’y a pas eu de « déclencheur » en tant que tel.

#3

Une bonne raison de lire votre livre ?

Parce-que c'est une histoire à deux niveaux de lecture.

Parce-que ce livre vous sort du quotidien.

Parce-que ce roman vous permet de rêver, mais aussi de réfléchir à un problème majeur de notre époque et d'ouvrir les yeux sur la réalité des choses.

#4

Pourquoi avez-vous choisi l’autoédition ? Avez-vous déjà publié par ailleurs chez un éditeur ?

Mes premiers livres ont été publiés par une « trop » jeune maison d’édition qui a depuis fermé ses portes après 3 ans d'existence. J’écrivais ma trilogie « Philippine Drich » à cette époque. J’ai découvert l’autoédition avec mon troisième tome « Le puits d’Atlante » que je voulais offrir à mes lecteurs malgré la disparition de mon éditeur.

J’ai continué de cette façon sans vraiment y réfléchir.

Depuis, j'y ai repensé et ce que j'apprécie grandement dans l’autoédition par le biais de la publication sur demande (POD) est d’éviter la surimpression d’exemplaires de livres qui risquent d’être invendus et de se retrouver au pilon.

Une autre chose est, je crois, que le système actuel du milieu du livre semble dépassé et devrait être revu. Si l’on prend simplement l’aspect pécuniaire, l'on constate que l’auteur ne reçoit que de 2 à 5% du prix du livre, le reste va aux intermédiaires : Éditeur, Agent, Libraires, etc….

Je crois que l’on est à une époque charnière.

Une des solutions serait que les auteurs puissent vendre eux-mêmes leurs ouvrages et que les lecteurs viennent les acheter à la source. Des échanges pourraient se créer.

C’est sûr que cela ne fait pas l’unanimité auprès des divers intervenants du monde du livre, mais je crois que l’on confond trop souvent le livre qui est un objet (donc une marchandise comme une autre) avec la lecture qui est une activité (donc quelque chose d’intime), et cette « activité », seul l’auteur peut l’offrir et non les intermédiaires.

#5

Parlons de vous : depuis quand écrivez-vous ? Comment vous est venue l’envie d’écrire ?

Depuis pas mal de temps, en fait ! Cela a commencé par des croquis de storyboard (ce qui est assez proche de la BD) pour des films que je réalisais avec des amis. Ensuite, je suis passé aux scénarii (court-métrage, long métrage, série, etc…) rien ne m’arrêtait.

J’ai travaillé dans le milieu du cinéma jusqu’en 2002 environ. Après, j’ai continué de raconter des histoires, mais différemment et c’est ainsi que j’en suis arrivé à écrire des livres. Mon premier livre d’ailleurs « Le mystère du Phoenix » était à l’origine un de mes scénarii que j’avais commencé à mettre en place pour la réalisation d’un film avec Bruno Solo.

Je me suis mis aux romans parce qu'ils ont une existence indépendante. Vous savez, dans le cinéma, vous réfléchissez à une histoire, vous l’écrivez, vous y travaillez pendant des mois, des années et au bout du compte vous n’arrivez pas à trouver le financement pour la réaliser. C’est plus que frustrant. Maintenant, j’écris mes histoires comme je veux, quand je peux et je laisse le soin à d’autres de les mettre en image, s’ils le veulent.

La littérature et le cinéma sont intimement liés pour moi. J’ai développé mon goût de la lecture et de l’écriture grâce au film. Lorsque je voyais un film qui m’avait plu, j’allais acheter le livre qui s’y référait. Je trouvais cela fascinant, car souvent je découvrais de nouvelles séquences qui n’étaient pas incluses dans le film. Cela prolongeait le plaisir.

Ecrire pour les enfants a été une continuité simplissime. Lors de la sortie du premier tome des aventures de « Philippine Drich », mon fils (âgé 8 ans) tentait de le lire. Le roman était un peu trop complexe pour un enfant de cet âge et c’est alors que je me suis dit pourquoi ne pas faire un livre plus adapté à son âge.

#6

Avez-vous des rituels d’écriture ? Comment cherchez-vous l’inspiration pour vos livres ?

Je partage l’ordinateur avec mon fils et je dirais que c’est lorsque la machine est libre ;-), le soir après 21h et lors de mes jours de congé. Je n’ai pas vraiment de rituel, je peux mettre des semaines à réfléchir à mon histoire, aux différentes actions, etc… Lorsque j’écris, je me mets dans une bulle. Je mets des écouteurs avec de la musique et je plonge dans l’univers que j’ai en tête. C’est comme si je voyais un film devant mes yeux. Je n’ai qu’à retranscrire ce que je vois. L’inspiration vient n’importe quand, n’importe où. Ce n’est pas les idées qui manquent, c’est plus le temps de les réaliser.

#7

Quels sont vos auteurs favoris, ceux qui vous inspirent ou que vous considérez comme vos modèles ?

Je ne dirais pas que j’ai un modèle particulier. Il n’y a aucun auteur particulier que je vénère comme un Dieu. Les sujets sont vastes et certains m’attirent plus que d’autres. J’aime beaucoup Christine Eddy pour ses « Carnets de Douglas », Agatha Christie avec « La souricière », Dan Brown avec le « Code DaVinci » ou encore Amélie Nothomb et son « Mercure ». C'est très varié.

#8

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui rêve d’écrire un livre mais n’a jamais osé se lancer ?

C’est en forgeant que l’on devient forgeron.

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